ARTEMIS DIFFUSION est une société de production et de diffusion théâtrale fondée par son actuel dirigeant Pascal HERITIER en 1990. Depuis sa création, elle a produit et diffusé plus de 220 spectacles dont un nombre important de créations.
Sa vocation, entre autre, est de faire découvrir de nouveaux auteurs comme Sébastien THIERY (« Cochon d’Inde » – Molière de la meilleure pièce comique en 2009) ; David DECCA (« Le roman de Lulu ») ; Jean FRANCO (« Elle nous enterra tous… ») …. pour ne citer que cela.
Toujours en recherche de nouveaux talents, on lui doit d’avoir fait découvrir au théâtre notamment : Sandrine KIBERLAIN ; Marina HANDS ; Laurent LAFFITE ; Eva GREEN ; Loïc CORBERY ; … et beaucoup d’autres.
Mais aussi d’avoir donné leur première chance à plusieurs metteurs en scène dont Didier LONG.
Soucieux de toujours présenter des spectacles de grande qualité, cette société de production est devenue l’une des plus renommées dans le secteur du Théâtre privé.
Pour découvrir l’étendue de nos précédentes productions, vous pouvez visitez notre rubrique « Saisons Passées ».

Panique au Plazza

 

Une comédie de Ray COONEY

Adaptation de Christian CLAVIER et Jean Marie POIRE

Mise en scène de Bernard LEFRANCQ et David MICHELS

Avec Pascal RACAN, Michel PONCELET et Clara CONTOS, Jean Paul CLERBOIS, Nathalie AFFERRI, Nadège GUEUGNON, David LECLERCQ, Gaston RICHARD, Benoît STRULUS, Anny VOGEL.

 

 

Philippe Coïc (Pascal Racan), un ministre important du gouvernement, s'est arrangé, dans le plus grand secret, pour passer la nuit au Plazza avec France Benamou (Maria del Rio), la chargée de communication du leader de l'opposition. Dynamique et ambitieuse, France, en parfait exemple de la nouvelle génération de femmes politiques qui s'est hissée aux plus hautes sphères du pouvoir, n'a pas renoncé à sa féminité.

Leur rendez-vous ferait scandale s'il venait à s'ébruiter, d'autant que Philippe est censé se trouver au même moment à l'Assemblée Nationale pour soutenir le Premier ministre. Tous les deux sont mariés, France avec un mari jaloux et Philippe avec une femme élégante très bcbg.

La soirée est à peine commencée qu'un accident déplorable contrarie le rendez-vous galant. Ne pouvant contacter la police, ils appellent à la rescousse l'attaché parlementaire de Coïc. Jean-Louis Bonnot (Michel Poncelet), collaborateur fidèle et zélé du ministre, est un vieux garçon guindé qui vit chez sa mère. Peu enclin à trouver une solution, il doit en plus se faire passer pour le mari de France, devenue encombrante depuis que le directeur de l'hôtel l'a reconnue. Tout d'abord offusqué, il assume son rôle de bouc-émissaire en provoquant une suite de catastrophes aux multiples répercussions comiques.

 

Tout vaudeville est un drame à l'envers. Ces sont des gens qui se rencontrent alors qu'ils ne devraient jamais se rencontrer. Les personnages se trouvent généralement dans des situations illicites, imprévues ou inattendues. Ils sont dos au mur. Ils ont alors recours au mensonge et à la mauvaise foi. A partir de là, ils se battent comme des poissons dans un filet. Dès qu'ils croient en être sortis, il arrive un autre élément qui les fait retomber d'encore plus haut. Ray Conney est un très bon constructeur de vaudeville. Dans "Panique au Plazza", la situation est complètement enfermée dans un seul décor. Comme il y a quelque chose à cacher, toute personne qui va entrer va être forcément en trop.        Pierre Mondy

 

Un théâtre de situation, de rebondissement et de divertissement pur…

NOTE DE L'AUTEUR
NOTE DU METTEUR EN SCENE

Ce texte de Ray Cooney est paru dans différents programmes de ses pièces en Angleterre et en France :

Écrivez-nous un article d'environ cinq cents mots sur le Vaudeville. Voilà ce qu'on m'a demandé.

Il y a plus de vingt-cinq ans que je m'occupe de vaudeville et je n'ai pas encore trouvé une façon satisfaisante d'en résumer la nature ou bien de l'expliquer. D'ailleurs, je ne suis pas certain que toutes les pièces de théâtre puissent être classées par catégories. Ainsi, une comédie est supposée être une pièce comportant un heureux dénouement. Tchekhov décrivait ses propres oeuvres théâtrales comme étant des comédies. Et Ben Travers appelait ses vaudevilles des comédies. Dans mon dictionnaire, je lis la définition suivante du vaudeville: "style de comédie dotée de beaucoup d'humour et d'extravagance", et plus loin "un spectacle ridicule et vide". Personnellement, je ne souscris pas un seul instant à ce genre de définition. Je veux bien qu'on taxe les pièces de Georges Feydeau ou d'Alain Ayckbourn de vaudevilles mais je ne les trouve ni ridicules ni vides.

Il est facile de mépriser le vaudeville. D'abord, parce qu'il en existe des mauvais et ensuite parce que certains comédiens - qui pourtant devraient connaître leur métier - estiment devoir jouer ce genre de théâtre différemment des tragédies. D'abord, j'affirme que les meilleurs vaudevilles sont des tragédies. L'intrigue d'un excellent vaudeville doit pouvoir être transposée en une tragédie bien classique. La tragédie est l'essence même du vaudeville. Les dialogues même, du vaudeville et de la tragédie, devraient être interchangeables.

Le thème de la plupart des tragédies est la lutte d'un individu contre les forces qui l'écrasent et auxquelles il s'efforce de s'opposer au fur et à mesure que la marée monte. De plus, le héros est en général torturé par les défauts de son caractère et son incapacité à les contrôler en période de crise. Je crois avoir parfaitement résumé les caractéristiques de mes vaudevilles.

C'est vrai, plus j'y pense, plus je trouve que le vaudeville ressemble d'avantage à la tragédie qu'à la comédie. La comédie traite souvent d'un personnage original placé dans une situation courante, tandis que le vaudeville (et la tragédie) traite de personnages universels placés dans une situation exceptionnelles. Par conséquent, si le vaudeville est si proche de la tragédie, il faut dire que plus l'interprétation de la pièce sera sincère et fidèle, plus forte sera la réaction du public. Il n'y a absolument aucune différence entre un homme découvrant sa femme couchée avec son meilleur ami dans un vaudeville ou dans une tragédie. La réaction du mari sera exactement la même dans les deux genres. La différence se trouvera dans la réaction du public, non pas dans celle du mari.

Mais, bien sûr, l'acteur d'un vaudeville doit mettre en valeur certaines techniques. D'abord, il doit être attentif aux réactions des spectateurs. Sinon il escamote la plupart des rires. Il faut aussi qu'il apprenne à ne pas prendre des temps trop longs. Le jeu, dans un vaudeville, ressemble beaucoup à un match de tennis. On joue mieux quand le partenaire renvoie bien la balle.

Un point caractéristique de l'écriture de la tragédie consiste à composer de longues tirades que le héros, planté au milieu de la scène, débite pendant un long moment pour raconter ses malheurs. C'est parfait et ce n'est pas top difficile, à mon avis, pour l'acteur. Mais cela n'a rien à voir avec le vaudeville. Vous y trouvez rarement de longues tirades coupées de longs silences. Vous avez besoin des autres acteurs et les autres acteurs ont besoin de vous.

Je pense qu'il est facile de sous-estimer le vaudeville parce que le langage y paraît banal et quotidien. Si c'est ainsi, c'est que les personnages le sont aussi. Ce ne sont pas des penseurs. Ils essayent de se sortir de situations difficiles et sont généralement sous pression.

Les adjectifs "combinée" et "artificielle" viennent tout de suite à l'esprit lorsqu'on parle de la mécanique de l'écriture du vaudeville. C'est peut-être là que se trouve la différence entre le vaudeville et les autres genres dramatiques. L'auteur d'un vaudeville manipule les situations de façon à ce qu’elles s’accordent à sa pièce. Mais je reste convaincu que le jeu des acteurs doit demeurer profondément sincère et authentique. Bien sûr, le comédien ne peut jouer sincère que si l'auteur lui donne un personnage et des relations qui nourrissent et soutiennent son jeu. Donc l'auteur doit lui aussi être sincère et vrai même s'il manipule les situations pour les adapter à ses "combinaisons artificielles".

Ouf ! Je crois avoir écrit mes cinq cents mots et j'espère que vous vous sentez plus intelligents. En tout cas, cela m'a donné matière à réflexion.

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